Affaires civiles et commerciales

Des mauvais accords font des mauvais amis

 

Pour ceux qui décident de régler un différend devant le juge, il n’y a pas de marche arrière possible. Les chances que les deux parties puissent encore s’entendre après sont très faibles. Dans le cas d’une médiation, c’est souvent fort différent.

 

Un dossier impliquant un fabricant de produits volumineux. Ces produits doivent subir pas mal de transbordements: ils sont acheminés vers des gros distributeurs, puis des plus petits, puis enfin chez le client final. Chaque produit doit arriver chez un client bien précis et c’est un processus complexe qui exige un solide savoir-faire en matière d’infrastructure logistique. Les manipulations nécessaires sont tellement nombreuses qu’il s’avère rapidement que le transporteur perd de l’argent. C’est le résultat de la très mauvaise communication qui s’est établie dès le début entre les deux parties, et qui a en outre entraîné de très nombreuses erreurs de livraison. Le fabricant décide de rompre le contrat sans indemnité, mais ce dernier comporte une clause de médiation. Les réunions, en présence des deux CEO et d’une armée d’avocats, ont à peine duré deux jours. Mais chaque partie s’est rapidement rendu compte que son dossier n’était pas aussi solide qu’elle l’imaginait au départ, et la médiation a débouché sur un paiement pour les services effectués.

 

Dans cette affaire, les deux protagonistes se sont finalement séparés, mais la médiation peut aussi relancer une relation commerciale, ce qui est souvent inimaginable après une procédure judiciaire. À l’issue d’une médiation, les relations sont nettement moins crispées.